Nouvelles recommandations françaises pour la prise en charge par thermo-ablation des nodules thyroïdiens, des adénomes parathyroïdiens et des cancers thyroïdiens.

Les recommandations des sociétés savantes (Société Française d'Endocrinologie (SFE), Association Française de Chirurgie Endocrinienne (AFCE) et Société Française de Médecine Nucléaire (SFMN)) sont parues en octobre 2022 et en janvier 2025. Elles encadrent et valident la pratique de la thermo-ablation thyroïdienne en France. Ces recommandations viennent ponctuer plus de 10 ans de travail national sur le développement des techniques non chirurgicales et leur optimisation.

Nous vous proposons une prise en charge complète de la pathologie thyroïdienne. Les thérapeutiques de pointes telles que la thermo-ablation (par radiofréquence et micro-ondes) sont proposées aux patients lorsqu’elles sont indiquées. Ces techniques permettent de limiter le geste chirurgical, d’éviter la cicatrice, de conserver la fonction thyroïdienne.

Le choix du traitement (après réalisation de l’ensemble des explorations) fait l’objet d’une réflexion avec le patient et d’une validation collégiale au cas par cas (RCP).

Procédure de Thermo-ablation par radiofréquence, mise en place au bloc opératoire

Qu'est-ce que la thermo-ablation ?

Venue de Corée du Sud, la thermoablation a été développée pour réduire le recours à la chirurgie des nodules bénins de la thyroïde. Son objectif ? Éviter les risques liés à une opération, comme l'hypoparathyroïdie, la paralysie des cordes vocales, la cicatrice ou encore les complications anesthésiques.

Avec cette technique, plus besoin de traitement hormonal à vie après l’ablation de la thyroïde. Déjà adoptée en Asie, en Allemagne et en Italie, elle est pratiquée en France depuis plus de 10 ans.

Un geste rapide, précis et efficace, réservé aux nodules bénins gênants, qu'ils impactent votre confort ou votre apparence.

À qui s'adresse la thermo-ablation ?

Actuellement, en France, la thermo-ablation s’adresse aux patients porteurs d’un nodule thyroïdien bénin gênant et désireux d’éviter une prise en charge chirurgicale.

Avant toute procédure, le patient sera reçu au cours d’une consultation dédiée.

En vue de la procédure, plusieurs examens seront réalisés :

  1. Examen clinique avec palpation cervicale

  2. Recueil des motivations du patient

  3. Bilan biologique complet avec bilan thyroïdien (dont dosage de calcitonine), bilan d’hémostase

  4. Echographie avec cartographie nodulaire et de faisabilité

  5. Scintigraphie à l’iode 123 (à discuter au cas par cas)

  6. Réalisation de deux cytoponctions, qui devront être bénignes (ou éventuellement d’une microbiopsie)

  7. Consultation d’anesthésie

  8. Envoi d’un devis

  9. Programmation d’une date de procédure

Les dossiers seront systématiquement discutés en Réunion Pluridisciplinaire (RCP) en présence d’endocrinologues-thyroïdologues, d'échographistes, de chirurgiens ORL, de médecins nucléariste, de cyto-pathologistes, afin de valider l’indication de thermo-ablation.

Comment se déroule la thermo-ablation ?

La thermo-ablation se déroule au bloc opératoire sous sédation consciente et anesthésie locale, en présence d’un anesthésiste. Aucune anesthésie générale n’est nécessaire.

L’intervention dure environ 1h à 1h30, et le patient peut rentrer chez lui le jour même après un suivi médical et une collation (sortie vers 18h).

Sous échographie et dans des conditions strictes d’asepsie, le médecin introduit une électrode de radiofréquence qui émet une chaleur ciblée pour détruire le nodule en le dévascularisant.

À la sortie, le patient reçoit une ordonnance d’antalgiques et un numéro d’urgence. Un premier contrôle a lieu 10 jours après, et l’efficacité du traitement est évaluée à 6 mois.

Procédure de Thermo-ablation par radiofréquence (RFA)

Quels sont les résultats attendus ?

Une technique éprouvée, efficace et sécurisée.

La thermo-ablation a largement démontré son efficacité et sa sécurité. Elle permet une réduction du volume du nodule de 65 à 85 %, selon ses caractéristiques initiales.

Un suivi médical est mis en place à 2, 6 et 12 mois, puis une fois par an, pour mesurer l’évolution et s’assurer d’un résultat durable. En cas de repousse, observée dans 0 à 15 % des cas, une seconde séance peut être envisagée en cas de gêne persistante.